18 Treffer zu Grigoriy Burtayev http://www.weltbild.de/9/Grigoriy+Burtayev.html
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AWARDCHESS Feb 6, 2015
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AWARDCHESS Sep 22, 2013
HistoirePhilidor (1726-1795)François-André Danican Philidor François-André Danican Philidor (Dreux 1726 Dreux - Londres 1795), connu sous le nom du « grand Philidor », aujourd’hui estimé comme l’un des principaux compositeurs d’Opéra-Comique et célèbre en tant que meilleur joueur d’échecs de son temps, grandit dans la musique. Sa famille, d’origine écossaise et connue depuis le XVIIe siècle, compte quatorze instrumentistes dont neuf compositeurs. Le plus ancien d’entre eux, Michel Danican, hautboïste virtuose, avait enthousiasmé Louis XIII, lui rappelant le talent de l’Italien Filidori. Son père, André Danican Philidor, cumule les charges auprès de Louis XIV. Compositeur prolixe, il est surtout célèbre comme bibliothécaire du Roi et auteur de la fameuse Collection Philidor. Son frère aîné, Anne (un prénom masculin à l’époque), fut le créateur et le premier directeur du Concert Spirituel en 1725. Plusieurs biographes, celles de Lardin puis Laborde en premier lieu, se sont consacrées au plus célèbre des Philidor, mais le plus souvent à partir de témoignages, voire d’anecdotes, ce qui n’arrange rien si l’on considère déjà la confusion induite par les différentes personnalités homonymes de la dynastie, avec plusieurs Michel et plusieurs André. La filiation exacte étant Michel – Jean – André – François-André. (voir la quatrième partie du dossier) Il faut donc insister sur le travail remarquable effectué par les descendants des Philidor qui depuis les années 1980 ont contribué à renouer avec cette lignée de compositeurs et instrumentistes du Roi, à éclaircir des points historiques et biographiques et corriger les erreurs et les confusions existantes. La Société d’Études Philidoriennes a été fondée, pour se préoccuper surtout faire découvrir au grand public les œuvres musicales (environ un millier !) de la dynastie. Celle-ci ne comprend pas moins de six compositeurs connus et estimés. En outre, elle diffuse « La Chronique Philidorienne, bulletin spontané épisodique et gratuit à l’usage des descendants de la famille Danican Philidor ». Un fascicule d’une dizaine de pages, édité en une petite centaine d’exemplaires, qui rend compte de manifestations échiquéennes, de parutions et de concerts voués à la mémoire de la grande figure familiale (on y rencontre, également, des portraits et autres documents d'époque). Les compositions de François-André Danican Philidor Il a composé des motets, des pièces instrumentales, des opéras-comiques un organigrame raisonné s’impose : 1750 ; 3 motets, en 1738, et en 1743, Motet en « musique latine », fin 1752 ou début 1753. A Hymn to Harmony for St Cecilia’s Day, motet à grand chœur, 1754. Lauda Jerusalem, motet, 1754. L’Art de la Modulation, six quatuors, 1755. Motet et Te Deum, 1755 Le Diable à Quatre ou la Double Métamorphose Opéra-ballet, 1756. Le Retour du Printemps, révision du ballet de Charpentier, 1756. Te Deum pour la naissance du comte d’Artois, 1757. Les Pèlerins de la Mecque, opéra-comique en vaudevilles, 1758. Blaise le Savetier, opéra-comique, 1759. Diligam te, motet à grand chœur, 1759. L’Huître et les Plaideurs ou le Tribunal de la Chicane, opéra-comique, 1759. 1760 Le Quiproquo ou le Volage fixé, opéra-comique, 1760 Le Soldat magicien, opéra-comique, 1760. Le Jardinier et son Seigneur, opéra-comique, 1761 Le Maréchal ferrant, opéra-comique, 1761 Le Triomphe du Temps, 1761 Sancho Pança, Gouverneur dans l’Isle de Barataria, opéra-comique, 1762. Le Bûcheron ou les Trois Souhaits, opéra-comique, 1763 Ariette pour le Devin du Village, intermède de Rousseau, 1763 Les Fêtes de la Paix, divertissement scénique, 1763 Le Sorcier, opéra-comique, 1764 Requiem pour Rameau, 1764 Tom Jones, opéra-comique, 1765 Six ariettes composées pour le roman : Histoire amoureuse de Pierre Lelong et de sa très honorée dame Blanche Bazu, 1765 Douze ariettes périodiques, 1766 Ernelinde, opéra, 1767 Le Jardinier de Sidon, opéra-comique, 1768 La Chasse, symphonie, 1768 L’Amant déguisé ou le Jardinier supposé, opéra-comique, 1769 La Rosière de Salency, comédie, 1769 1770 La Nouvelle École des Femmes, opéra-comique, 1770 Motet, 1770 Le Bon Fils, opéra-comique, 1773 Te Deum, 1773 Mélide ou le Navigateur, opéra-comique, 1773 Berthe, comédie héroï-pastorale, 1775 Les Femmes vengées ou les feintes Infidélités, opéra-comique, 1775 Carmen saeculare, oratorio profane, 1779 > <1780 Persée, opéra, 1780 Le Dormeur éveillé (douteux), opéra-comique, 1784 Thémistocle, opéra, 1785 L’Amitié au Village, opéra-comique, 1785 Te Deum, motet à grand chœur, 1786 La Belle Esclave, opéra-comique, 1787 Le Mari comme il les faudrait tous, opéra-comique, 1788 An Ode on His Majesty’s Recovery (Ode anglaise), 1789 Te Deum et Domine salvum fac regem, motets à grand chœur, 1789 Canon scientifique, 1789 1790 Bélisaire, opéra-comique inachevé, 1795 Protogène, inachevé 1795. Une discographie : Tom Jones : François-André Danican Philidor / Jean-Claude Malgoire Dynamic, 2006, 2 CD. Musiques pour les mousquetaires : Jean-Baptiste Lully, François-André Danican Philidor / Claude Babelon, Hugo Reyne, La Simphonie du Marais, Jean-Denis Monory.Calliope, 2005, 1 CD. Le Sorcier : François-André Danican Philidor / Reinemann, Orliac, Boudier, Bouveret, Mok Reyjal, Orchestre de Rennes, dir. Marc Soustrot Arion, 2003, 2 CD. Musiques à la cour du Roi Soleil - Dynastie des Philidor Calliope, 2002, 1 CD. Le Bourgeois gentilhomme - Cadmus & Hermione - Noces du village : Jean-Baptiste Lully, François-André Danican Philidor / London Obœ Band, Paul Goodwin, Marie-Ange Petit Harmonia Mundi, 1994, 1 CD. Carmen Saeculare : François-André Danican Philidor / Ghylaine Raphanel, Sophie Fournier, Donald Litaker, Jean-François Gardeil, Ensemble Sagitarrius, dir. Jean-Claude Malgoire Erato, 1991. 1 CD. Trois trios pour Hyacinthe Rigaud : Pierre Danican Philidor / Ensemble les Barricades mystérieuses, dir. Stéphane Perreau P. Verany, 2002, 1 CD. L’Orchestre de Louis XIII : Guillaume Dumanoir, André Danican Philidor dit l’aîné / Marc Hantaï, Rolf Lislevand, Pedro Estevan, Manfredo Kraemer, Le Concert des Nations, dir. Jordi Savall Nocturne, 2002, 1 CD. Philidor : Flute suites ; Pierre Danican Philidor / Kate Clark, Wilbert Hazelzet, Jacques Ogg, Mike Fentross, Globe, 1995, 1 CD. Marches, fêtes & chasses royales pour Louis XIV : André Philidor dit l’aîné / La simphonie du Marais, Hugo Reyne Virgin, 1994, 1 CD. Bibliographie indicative : - André-Joseph Danican Philidor, « Biographie de François-André Danican dit Philidor », in Le Palamède, 1847. - G. Allen, The life of Philidor (1863). Reprints : Da capo Press, 1971. Moravian Chess, 2001. - C. Piot, « Particularités inédites concernant les œuvres musicales de Gossec et de Philidor », Bulletin de l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, XL (1875), pp. 624-54. - Annales musicologiques : Moyen-âge, Renaissance : volume 2 (1961). Article « Francois-André Danican Philidor », par Charles M. Carroll. [du même : Article « Philidor » dans Die Musik in Geschichte und Gegenwart. Enzyklopädie der Muzik, Bd. 10, Bärenreiter vlg., Kassel-Basel-London-New York, 1962, pp. 1190-99. ] - Annales musicologiques : Moyen-âge, Renaissance : volume 15 (1976). Article « Une œuvre inconnue d’Anne Danican Philidor, au Conservatoire royal de Musique de Liège », par Maurice Barthelemy. - J. Rushton, “Philidor and the Tragedie Lyrique”, Musical Times, Vol. 117, n° 1603 (Sept., 1976), pp. 734-37. - D. Heartz, « Diderot et le Théâtre lyrique : "le nouveau stile" proposé par Le Neveu de Rameau » Revue de musicologie, T. 64, n° 2 (1978), pp. 229-52. - F. Waquet, « Philidor l’aîné, ordinaire de la Musique du Roy et garde de tous les livres de sa Bibliothèque de Musique », Revue de musicologie, T. 66, n° 2 (1980), pp. 203-16. - Annales musicologiques : Moyen-âge, Renaissance : volume 25 (1987). Article « Towards a Principal Source for Lully’s Court Ballets : Foucault vs Philidor”, par James R. Anthony. - M. Couvreur, « Diderot et Philidor : le philosophe au chevet d’Ernelinde », in Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, n° 11, oct. 1991, pp. 83-107. - Annales musicologiques : Moyen-âge, Renaissance : volume 28 (1993-1995). [François André Danican] Philidor, musicien et joueur d’échecs. [N. Dufourcq. Préface. p. 3-4. J. -F. Dupont-Danican. L’homme et sa famille. p. 5-19. J. Carter. Philidor à Londres. p. 21-34. C. M. Carroll. Philidor et le style philidorien. p. 35-47. J. -P. Georgy. Philidor et l’histoire des échecs. p. 47-64. Correspondance de Philidor. Londres, 1783-1795. p. 65-191. Index des noms, index des thèmes, index des expressions, notices biographiques. ] - J. -F. Dupont-Danican (dir. ), Pour Philidor. Fink, Koblenz, 1994. - M. Benoit, [Correspondances de ] Philidor, musicien et joueur d’échecs. Ed. Picard, 1995. - J. -F. Dupont-Danican, Les Philidor : une dynastie de musiciens. Ed. Zurfluh, Bourg-la-Reine, 1995. - F. Jacob, « Philidor : une éthique de l’écoute », in Dix-huitième siècle : l’Orient, 28, 1996, pp. 523-40. - N. Dupont-Danican, Les Philidor : répertoire des œuvres, généalogie, bibliographie. Ed. Zurfluth, Bourg-la-Reine, 1997. - D. Sénéchaud, « Philidor raconté par son descendant » (1997 & 2000), & « Philidor ou la passion de la raison analytique » (1996 & 2003), - [collectif] Jouez hautbois, résonnez musettes. Catalogue d’exposition. Dreux, 2001. - R. Legrand & N. Wild, Regards sur l’opéra-comique : Trois siècles de vie théâtrale. Paris, CNRS, 2002. - S. Poldauf, Philidor, Eine einzigartige Verbindung von Schach und Musik. Ed. Exzelsior, 2002. - F. Dartois-Lapeyre, « Zélindor, Aline et Ernelinde, héros des années 1766-1767 à l’Académie royale de musique », in Théâtre et drame musical, 2003. - La Lettre du Hautboïste (Association française du Hautbois), n°13, Fontenay sous Bois, 1er semestre 2004 [Dossier : Les Philidor par Marcelle Benoit, Jean-François Dupont-Danican et Eric Baude. ] - La Chronique Philidorienne (Bulletin spontané épisodique et gratuit à l’usage des descendants de la famille Danican Philidor), Paris, 1980-2006. N°s 1-25 : Jean-Francois Dupont-Danican (dir. & éd. ). Livraisons suivantes : Nicolas Dupont-Danican (dir. & éd. ). Philidor sur Resmusica.com : Tom Jones de François-André Danican Philidor Les Femmes Vengées de F. -A. Danican Philidor Philidor : Musiques à la cour du Roi soleil Crédit photographique : © DR par Dany Sénéchaud (18/11/2006) [7431 visite(s)] Inviter un ami à lire cet article Votre nom : Votre email : Email de votre ami : Commentaire : Je m’inscris aussi à la lettre d’information de ResMusica Reproduire cet article : Vous avez aimé cet article ? N’hésitez pas à le faire savoir sur votre site, votre blog, etc. ! Le site de ResMusica est protégé par la propriété intellectuelle, mais vous pouvez reproduire de courtes citations de cet article, à condition de faire un lien en plein écran vers cette page. Pour toute demande de reproduction du texte, écrivez-nous à contact@resmusica.com en citant la source que vous voulez reproduire ainsi que le site sur lequel il sera éventuellement autorisé à être reproduit. Pour plus d’information, vous pouvez vous reporter au Droit du Net. 50 mélomane(s) connecté(s)18884 pages lues hier Copyright © 2000-2009 ResMusica. Tous droits réservés.
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AWARDCHESS Feb 12, 2009
François-André DANICAN PHILIDOR raconté par Jean-François DUPONT-DANICAN Annoté par Dany Sénéchaud La Société d'Études Philidoriennes (S.E.P. 63, Bd. Raspail 75006 Paris) a été fondée par plusieurs des descendants de PHILIDOR (Dreux, 1726 - Londres, 1795) musicien et joueur d'échecs renommé. Elle se préoccupe surtout de faire découvrir au grand public les oeuvres musicales (environ un millier !) de la "dynastie" qui ne comprend pas moins de six compositeurs ! En outre, elle diffuse La Chronique Philidorienne, bulletin spontané épisodique et gratuit à l'usage des descendants de la famille DANICAN PHILIDOR. Un fascicule d'une dizaine de pages, édité en une petite centaine d'exemplaires, qui rend compte de manifestations échiquéennes, parutions et concerts voués à la mémoire de la grande figure familiale (on y trouve, également, portraits et autres documents). A l'occasion de l'édition, par H. W. FINK, de l'ouvrage collectif Pour PHILIDOR (Koblenz 1994. 239 pages. Épuisé) célébrant le deuxième Centenaire de la disparition de l'ancêtre génial, monsieur J. F. DUPONT DANICAN (1) fournit un texte rédigé sous la forme alerte d'un long entretien. Celui-ci m'adressant, en fin d'été 1996, une lettre courtoise, me fait parvenir ce texte (27 pages) d'où j'extrais maintenant : Question : PHILIDOR est toujours présenté comme le créateur de l'Opéra Comique, que peut-on dire à ce sujet ? Réponse : RAMEAU aurait conseillé à PHILIDOR de se retourner vers les scènes mineures qui prirent le nom d'Opéra Comique, dérision d'opéras et pas toujours comique. L'intrusion de PHILIDOR dans ce petit monde, qui attirait une grande partie du public, en fit une importante composante du théâtre lyrique ; apportant une musique de qualité, pour la première fois, ce qui permet de dire avec raison qu'il fut le créateur, bien que des musiciens comme DUNI et MONSIGNY puissent aussi bien se réclamer du titre. PHILIDOR était à l'étranger au moment de la Guerre des Bouffons, pour ou contre la prééminence du style italien au théâtre. Bien formé dans la tradition française de LULLY et RAMEAU par son maître CAMPRA, PHILIDOR comprit tout ce que les italiens apportaient avec eux : le meilleur et le pire. Il garda le meilleur et alla écouter en Allemagne et en Angleterre ce que les Allemands avaient à dire : il fut conquis par HAENDEL. Tout cela était dans sa tête et ne tardera pas à apparaître sur les partitions de musique : Il tempéra son inspiration italienne par ce qu'il avait appris du génial saxon. Néanmoins des compositeurs, comme JOMELLI, l'influencèrent au point que DIDEROT le dit "inventeur de la musique italienne en France" et, plus tard, GRETRY l'appelle "le plus allemand des musiciens français." (...) Question : On comprend l'importance que PHILIDOR eut dans l'évolution de la musique du XVIII ème siècle en France, mais tant de choses se passèrent en ce domaine, avec la prééminence de compositeurs allemands et autrichiens, que malgré la révérence de ROSSINI et de CHERUBINI à son égard, le dédain de BERLIOZ prévalut ; et PHILIDOR reste en bonne place sur la liste des glorieux oubliés, excepté pour les élèves de compositions et les amateurs de chefs-d'oeuvre d'autrefois. Par bonheur, les joueurs d'échecs du monde entier le considèrent comme le grand Pionnier, le Précurseur, l'homme qui fit des Échecs une science (2) . Grâce à eux, il est le seul joueur donné pour tel dans tous les dictionnaires ; sans doute comme compositeur, mais certainement comme le meilleur joueur d'échecs de son temps et le plus célèbre de l'Histoire de ce jeu. Qu'y a-t-il de vrai dans cette affirmation ? Réponse : Il est vrai que les élèves en composition se trouvent en face de partitions de musique philidorienne, données comme exemples d'oeuvres sans faute. Il est vrai que nous ayons eu à Paris des reprises du TOM JONES qui ont rempli l'Opéra Comique. LE SORCIER et LES FEMMES VENGÉES ont été donné en province. Quant au fameux CARMEN SAECULARE, le grand Théâtre des Champs-Élysées ne put faire salle comble de parisiens enthousiastes, malgré la baguette d'un grand chef d'orchestre. La gloire de PHILIDOR dans le domaine des Échecs est due à son idée révolutionnaire : "Les pions sont l'âme des Échecs." Sa précocité (3) n'est pas unique ; sa renommé pour jouer trois parties simultanément à l'aveugle, bien que passant pour du jamais vu, à été dépassée depuis par plusieurs autres prodiges. Et cependant son nom est prononcé avec révérence. On doit se rappeler que ses deux successeurs sur la scène française des Échecs (4) n'ont jamais atteint sa capacité et la France en a perdu le Sceptre. La faveur était au jeu romantique et PHILIDOR était une gloire du passé. C'est STEINITZ (5) qui, dans les années 1860, rappela le leçon de PHILIDOR : le jeu moderne revint au principe émis par le grand homme du XVIII ème siècle ; les Russes, qui tiennent encore la couronne, ne pouvaient que se perfectionner sur cette élan. Une chose est certaine : PHILIDOR n'a pas vécu pour connaître son maître, décédé à 69 ans invaincu. Question : On a fait remarquer qu'il n'avait jamais été en face de bons joueurs orientaux ou italiens. Alors ? Réponse : Toutefois il a rencontré STAMMA (6) le syrien, qui abdiqua sa suprématie en une série de parties jouées à Londres; et l'on connaît le nom de VERDONI (7) , l'un de ses adversaires à Paris. Jouer contre moins fort que soi ne peut améliorer votre jeu et la seule manière d'équilibrer les chances est le handicap, ou l'avantage consentis, tout au moins après avoir dominé son bon maître LEGAL (8) en 1755. Vivre de ce jeu supposait une réunion régulière, telle que le Club de Londres put organiser à partir de sa fondation en 1774, avec l'évidente possibilité d'inviter notre joueur d'échecs chaque année pour la Saison (de Janvier à Mai inclus). Le public était tenu informé par les journaux pour venir assister aux parties sans voir. Bien qu'in ait conservé 78 parties (1780 à 95), il faut admettre que celles à l'aveugle ne peuvent être les meilleures. (...) Question : On a bien dit qu'il fut un homme de 89. Compte-tenu de la société dans laquelle il vivait quelle était sa position vraiment ? Réponse : Il faut savoir que, au cours des années précédant la Révolution française, les idées sociales s'étaient répandues au plus haut niveau, en France comme en Angleterre. Le jeu d'échecs était en faveur dans le monde intellectuel comme dans la noblesse : le café de la Régence et le Club St. James (*) voyaient se rencontrer personnages titrés, ministres d'état, dignitaires ecclésiastiques, hommes de science, écrivains et philosophes, pour ne citer que les personnalités connues évoluant parmi des militaires et des bourgeois aisés. La mode était aux idées philosophiques, pour ou contre, mais devant l'échiquier, seule prévalait l'abstraction stratégique avec toute admiration pour les plus forts joueurs. Invité aux dîners des ambassades étrangères dans la capitale anglaise, PHILIDOR apprenait beaucoup des propos de personnages intéressants pris dans les sphères de la haute politique. Parlant parfaitement l'anglais, il aimait passer l'après-midi à la Chambre des Communes pour écouter les orateurs. En tant que français, il ne pouvait qu'admirer la claire éloquence de Charles FOX, et lorsqu'il se réfère aux hommes de bon sens, on comprend qu'il sont du parti WHIG. Il se demande si ce pays acceptera longtemps la tendance du Roi GEORGE III à l'absolutisme. Une triste histoire qui se terminera avec l'instabilité mentale du monarque. Son ODE POUR LA CONVALESCENCE DU ROI n'est pour lui qu'une occasion de faire admirer sa musique aux Londoniens qui ne croyaient pas à sa convalescence. (...) Grande fut son irritation de se voir refuser un passeport, après Thermidor, comme s'il avait été la Terreur. Patriote, dans le meilleur sens du terme, il ressentit ce rejet de son pays comme le pire outrage. Ce fut, avec sa mauvaise santé, la cause de sa mort, sans que nous sachions s'il reçut la nouvelle que ce passeport, si désiré, avait finalement été obtenu des autorités françaises. Question : Éloigné de sa famille, il eut du mal à supporter l'exil, surtout avec la difficulté d'envoyer des fonds à son épouse à Paris. Dans ces conditions, quel goût avait-il pour vivre en Angleterre ? Réponse : On doit dire que le groupe d'amis qui l'avait invité à venir passer cinq mois de l'année pour jouer aux Échecs, durant les 23 dernières années de sa vie, s'étaient pris d'affection pour lui. Dans sa biographie (1863), G. ALLEN dit : "Les Anglais aimaient PHILIDOR. Comme il leur faut du temps, leur sympathie et la constance dans leur respect et leur protection apportent une preuve de sa rare amabilité et du fond de bonté de son caractère." Avec une belle facilité de logement, notre joueur d'échecs se retrouvait dans une atmosphère de grande convivialité, en un quartier agréable, près du club et de la résidence de Hans MORITZ, Comte de BRÜHL, dont la maison lui était ouverte. Bien que l'on parlât beaucoup français autour de lui, sa pratique de l'anglais fit de lui une figure habituelle du Londres géorgien. Paris était encore le labyrinthe des petites rues (dont le plan a été complètement redressé au siècle suivant pour nous offrir les perspectives actuelles) et Londres, aux yeux de PHILIDOR, était la superbe cité dont il fit les honneurs à sa femme et sa fille en 1791. (...) Question : Avez-vous une idée de sa vie quotidienne et de ses habitudes ? Réponse : De Londres, ses lettres (9) à son épouse nous donnent des aperçus de sa vie de célibataire : S'il ne réfléchissait pas sur un problème d'Échecs le matin, il sortait en ville, d'un pas alerte de jeune homme dit-il, à moins que la goutte ne le retienne, ce qui était fréquent. Écouter les membres du Parlement, surtout en période de crise, le ramenait aux Communes, mais nous savons qu'il lui arrivait d'assister au Lever du Roi, honneur qu'il n'aurait pas eu si facilement en France. La soirée au Club supposait le jeûne avant de jouer à l'aveugle pour se garder les idées claires. S'il n'était pas invité à dîner, il buvait une pinte de bière avant d'aller au lit. Quant à la vie à Paris, l'auteur américain G. ALLEN, nous donne des détails le montrant au travail sur une partition musicale le matin, et se rendant à la Régence dans l'après-midi et à l'Opéra pour le reste de la soirée. Mais ce qui frappe ce savant professeur c'est l'agitation de ses membres lorsqu'il méditait un coup, de même que la futilité de ses propos qu'aucun joueur moderne ne tolérerait en face de lui, en essayant lui-même de se concentrer sur l'échiquier. Question : Que savons-nous des parties à l'aveugle qu'il jouait en public ? Réponse : Miss BURNEY, qui a écrit ses Mémoires quand elle s'est mariée au Général d'ARBLAY, se souvient du plaisir de son père accueillant PHILIDOR en Angleterre, et je crois qu'elle le voyait encore assis sur un fauteuil, le dos tourné aux adversaires. Elle raconte qu'il parlait de sa privation volontaire de nourriture avant ce spectacle. Par ailleurs, il existe une représentation des parties qu'il joua, en Février 1794 (**), en présence de l'Ambassadeur de Turquie, au Club de Londres : On le voit les yeux bandés, face au public qui peut s'assurer qu'un linge l'empêche de voir. Ces exploits étaient renouvelés un samedi sur deux et une lettre parle d'une certaine motion parmi les membres pour qu'il y ait un dîner ensuite. Les pièces d'échecs conservées dans la famille, avec leur vieille boite, montrent de curieuses entailles sur certaines pièces et des points de cire rouge sur d'autres. Le modèle en est simple et de belle taille : Pions, Roi et Dame ne diffèrent qu'en hauteur. Est-ce pour les rendre plus reconnaissables dans la main après leur capture, dans les parties à l'aveugle ? la cire et les entailles sur quelques pièces pourraient avoir le même effet; nous l'ignorons. Enfin, en dépit des assertions qu'après des efforts aussi effrayants, le pauvre homme restait abattu et hagard, une lettre à sa femme reconnaît que l'exploit n'avait rien d'aussi exténuant que les gens pensaient et il devait certainement sourire en lisant la lettre de DIDEROT (10) lui faisant part d'une grande inquiétude pour sa santé mentale. (...) Question : Les anglais ne voyaient -ils en lui que le joueur d'échecs ? Réponse : Il est vrai qu'il fut invité en Angleterre pour jouer aux Échecs, d'abord en 1747, puis en 1749 et en 1752 (11) . Au cours de l'année suivante, à Londres, il mit en musique l'ODE POUR LA Ste CECILE de CONGREVE donnée au Théâtre de Haymarket le dernier jour de Janvier 1754. Il s'était, en effet, rendu compte combien sa brillante réputation aux Échecs nuisait à celle du musicien. HAENDEL lui-même trouva "les choeurs bien fabriqués, mais qu'il manquait encore le goût dans les airs." C'est ainsi que PHILIDOR rapporta la chose à LABORDE, son premier biographe, mais la raison qui le poussa à composer cette oeuvre avait été de prouver son talent après qu'une "calomnie se soit répandue en ville qu'il n'était pas l'auteur d'un motet" entendu peu après son arrivée. Ainsi l'apprenons-nous d'un journal d'époque. Plus tard, il y eut une confusion avec la fameuse ODE de DRYDEN, erreur due à PHILIDOR lui-même, qui avait choisit le sujet, mais avait oublié le nom du poète CONGREVE. Invité à nouveau en 1771, il produisit son CARMEN SAECULARE sur une scène londonienne, ce fut après maintes discussions avec BARETTI et la coterie du Dr. JOHNSON ! Le succès en fut tel qu'il fut enfin donné au public du CONCERT SPIRITUEL l'année suivante à Paris. Quand il revint sur une grande scène à Londres en 1788, ce fut avec le même succès; et l'année suivante, quelques jours avant la prise de la Bastille, fut donné l'ODE ANGLAISE, royalement commanditée, vraisemblablement. (...) Question : On a dit que ses dernières jours furent tristes et qu'il mourut dans une mansarde. Qu'y a-t-il de vrai ? Réponse : Il était si peiné de se trouver empêché de revenir chez lui, loin de sa femme et de ses enfants, que ses nuits étaient hantées par de sombres perspectives. La diminution du nombre des membres du Club réduisait son casuel (12) et son logement n'avait rien de luxueux, malgré sa proximité de l'appartement précédant, à quelques pas du Club. Ce qu'il en dit dans ses lettres montre qu'il avait une personne qui répondait à son coup de sonnette pour le servir et garder les pièces propres. Quand il est vraiment tombé malade, dans l'été 1795, la plupart de ses amis de Londres étaient, comme d'habitude, à la campagne. Son compagnon de tous les jours, le Comte de BRÜHL, résidait dans le sud et, bien que son nom ait été avancé pour le désigner comme l'être dévoué qui l'a entouré en ses derniers moments, on peut fournir un autre nom, celui de John CRAWFURD un écossais (de lointaine origine normande ?) fortuné et fidèle soutient de PHILIDOR parmi les illustres membres du Club d'échecs." (13) 1) Capitaine de navire en retraite, il est Secrétaire Général de la Soc. d'Et. Phi. La mère de son père était l'arrière petite-fille du plus illustre des PHILIDOR. 2) Dans la préface de la deuxième édition (1777) de son Analize des Échecs, PHILIDOR rend lui-même hommage à LEIBNITZ pour ce qu'il est le premier à reconnaître une scientificité à ce jeu. L'idée novatrice de PHILIDOR, parmi les joueurs donc, consiste à revendiquer la théorie échiquéenne comme rationalisable, en remontant aux principes de base : "Un joueur qui ne sait pas (même en jouant bien un pion) la raison pour laquelle il le joue, est à comparer à un Général qui a beaucoup de pratique et peu de théorie". Écoutons le Dr. Max EUWE : "PHILIDOR posa la première pierre de l'édifice du jeu moderne de position. Il tira le jeu d'échecs hors de l'étroite observation euclidienne pour le faire entrer dans le monde sans limite de la pensée cartésienne (...) Un siècle devait s'écouler avant de revoir l'ère des Pions du grand Français rétablie par STEINITZ et révélée dans toute sa valeur." 3) A dix ans, il avait observé ce jeu depuis longtemps, chaque matin, dans la pièce attenante à la Chapelleroyale de Versailles, en attendant l'arrivée du Roi. A 14 ans, il pouvait se mesurer avec les meilleurs joueurs dans les cafés de Paris où cela se faisait. A 22 ans, il rédigeait (en partie au Pays-Bas et en Allemagne) l'Analyze des Échecs, contenant une Nouvelle Méthode pour apprendre en peu de temps à se perfectionner dans ce Noble Jeu (publication l'année suivante, 1749, à Londres). 4) L'auteur doit penser à DESCHAPELLES(1780 - 1847), MAHE De La BOURDONNAIS (1797 - 1840), voire SAINT-AMANT (1800 - 1872). 5)Wilheim STEINITZ (1836 - 1900). Avec PHILIDOR, le jeu se constitue en tant que système rationnel : C'est l'avènement des principes fondamentaux. En quelque sorte, marquant l'importance des Pions, il relève, par voie de conséquence, celle des buts intermédiaires. STEINITZ développe encore cette conception jusqu'à l'attentisme (tirer la Nulle ou le Gain, sans jamais rompre soi-même l'équilibre positionnel) : du fait de l'irréversibilité de la marche des Pions, il s'agit toujours d'avancer à pas comptés ! 6)Philippe STAMMA séjourna à Paris en 1737 et se fixa à Londres dès 1742. En 1747, il perdit le match l'opposant à PHILIDOR qui lui rendait, selon BACHMANN, l'avantage d'un Pion et du Trait; selon NEISTAD, l'avantage des Nulles et du Trait. STAMMA publia plusieurs traités et proposa un système de notations des coups de la partie qui allait devenir l'actuelle Notation Algébrique. 7)VERDONI, fort joueur italien, "disciple" de PHILIDOR au café de la Régence. 8)De KERMUR, sire De LEGAL (1710 - 1792), fort joueur qui pratiquait au café de la Régence. Connu de tous, encore aujourd'hui, du fait d'une combinaison de Mat : LEGAL - ST. BRIE Paris 1750 : 1.e4 e5 2.Fc4 d6 3.Cf3 Fg4 4.Cc3 g6 5.Cxe5!! Fxd1 6.Fxf7+ Re7 7.Cd5, Mat ! Si l'on en croit DIDEROT, seulement KERMUY De LEGAL, le Profond, et PHILIDOR, le Subtil, valaient le déplacement ! Cf. Le Neveu de RAMEAU. *Le café PROCOPE, à paris, accueillait également les joueurs. A Londres, ils se réunissaient au café Old Slaughter (St. Martin's Lane); au café SALOPIAN (Charing Cross); chez PARSLOE (St. James Street) où fut institué le Club qui pensionnait PHILIDOR (1774). 9)Marcelle BENOIT a organisé l'édition récente des Correspondances : PHILIDOR, Musicien et Joueur d'Échecs. Ed. Picard, 1995. **Il s'agit d'une Gravure publiée en avril 1794 par WHEBLE (Warwick Square. Londres). PHILIDOR à sa femme : "J'ai joué, samedi dernier deux parties sans voir à notre club et l'ambassadeur turc, qui est résident ici, m'a honoré de sa présence et m'a fait dire par son interprète qu'il reviendroit une autre fois. Il a été très satisfait, ainsi que tous les spectateurs. Cela m'a (rapporté) 6 guinées et quelques shillings. C'est venu dans un moment où ma bourse étoit vide, car je ne dois rien, payant (chaque semaine) mon loyer régulièrement. Lettre du 25 Février 1794. 10)in Oeuvres Complètes, Paris 1877. Tome 20 Lettre LXXIV. pp 79-80. Voir, également : Encyclopédie ou Dictionnaire Raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers, 35 volumes (1751 - 77). Article "Échecs". 11) "Les Échecs, un objet d'amusement sérieux dans lequel je me suis acquis quelque réputation." Dédicace, édition de 1790 de son Analyze des Échecs. 12) "Mon principal talent et mes ouvrages qui m'ont coûté des veilles ne me servent à rien; enfin je n'aurois jamais imaginé que sur mes vieux jours, le jeu d'échecs seroit ma seul ressource." Ibid. 13) PHILIDOR mourut, à Londres, le dernier jour d'Août 1795. Il fut inhumé en l'église St. James Piccadilly (paroisse St. Pancras). Une stèle demeure, érigée sur le site actuel du jardin public St. James (Cardington Street, Camden). L'article nécrologique annonça : " (...) lundi dernier, M. PHILIDOR, le fameux joueur d'échecs, a avancé son dernier pion vers l'autre monde." in Bulletin de l'Amateur, n° 6, 1997 avec l'aimable autorisation des anciens Directeurs de la Publication Bernard Guérin et Dany Sénéchaud En savoir plus : - Les dossiers de Res Musica : Philidor en 4 articles par Dany Sénéchaud http://www.resmusica.com/aff_dossier.php3?dos=16 © Reyes 1997-2007 (Reproduction interdite sans autorisation)
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François André Philidor Number of games in database: 24 Years covered: 1749 to 1794 Overall record: +16 -4 =4 (75.0%)* * Overall winning percentage = (wins+draws/2) / total games Based on games in the database; may be incomplete. Most played openingsC23 Bishop's Opening (5 games) C38 King's Gambit Accepted (4 games) 000 Chess variants (3 games) C35 King's Gambit Accepted, Cunningham (3 games) C33 King's Gambit Accepted (2 games) B21 Sicilian, 2.f4 and 2.d4 (2 games) C31 King's Gambit Declined, Falkbeer Counter Gambit (2 games) Search Sacrifice Explorer for François André Philidor Search Google® for François André Philidor FRANçOIS ANDRé PHILIDOR(born Sep-07-1726, died Aug-31-1795) France [what is this?] François-André Danican Philidor was born on September 7th, 1726, in Dreux France. A musical prodigy, his first composition was played before King Louis XV when he was only 11 years old. He was taught chess by Sire de Legal, who initially gave him rook odds, until the young Philidor became too strong for his teacher. In 1744 Philidor played two chess games blindfolded simultaneously in public in Paris, a feat never before known to have been accomplished. In 1749 his "Analysis of Chess" was published in London, the first chess book to explain the openings, the middlegame, and the general strategy of chess. The book claimed that 'Les pions sont l'ame du jeu', a phrase that became widely known as 'the pawns are the soul of chess', a maxim known to chessplayers ever since. His name is associated with a fundamental chess tactic commonly known as Philidor's Legacy, a smothered mating pattern involving a queen and knight. However this tactic first appeared in print by a book by Luis Ramirez de Lucena. He passed away in London, England in 1795. page 1 of 1; 24 games Game Result Moves Year Event/Locale Opening 1. Philidor vs NN 1-0 40 1749 Unknown C23 Bishop's Opening 2. Carlier & Bernard vs Philidor 1-0 32 1780 Miscellaneous Game 000 Chess variants 3. Maseres vs Philidor 0-1 58 1783 Blindfold Simultaneous 000 Chess variants 4. J Bruhl vs Philidor 0-1 47 1783 Blindfold simul C23 Bishop's Opening 5. J Bruhl vs Philidor ½-½ 44 1787 London C23 Bishop's Opening 6. J Bruhl vs Philidor 0-1 44 1788 London m/7 C38 King's Gambit Accepted 7. Philidor vs J Bruhl 1-0 19 1789 London 000 Chess variants 8. Philidor vs NN 1-0 23 1790 Unknown C31 King's Gambit Declined, Falkbeer Counter Gambit 9. Philidor vs NN 1-0 52 1790 Unknown C33 King's Gambit Accepted 10. Smith vs Philidor 0-1 33 1790 London, England C24 Bishop's Opening 11. Philidor vs NN 0-1 40 1790 Unknown C35 King's Gambit Accepted, Cunningham 12. Sheldon vs Philidor 0-1 31 1790 London C23 Bishop's Opening 13. Philidor vs NN ½-½ 24 1790 Unknown C31 King's Gambit Declined, Falkbeer Counter Gambit 14. Philidor vs NN 1-0 30 1790 Unknown C38 King's Gambit Accepted 15. Philidor vs NN 0-1 44 1790 Unknown C35 King's Gambit Accepted, Cunningham 16. H Conway vs Philidor 0-1 46 1790 London C23 Bishop's Opening 17. Philidor vs NN 1-0 29 1790 Unknown C30 King's Gambit Declined 18. Philidor vs NN 1-0 16 1790 Unknown C38 King's Gambit Accepted 19. Philidor vs NN 1-0 22 1790 Unknown C35 King's Gambit Accepted, Cunningham 20. Philidor vs NN ½-½ 26 1790 Unknown C38 King's Gambit Accepted 21. Philidor vs NN 1-0 23 1790 Unknown C33 King's Gambit Accepted 22. G Atwood vs Philidor 0-1 40 1794 London B21 Sicilian, 2.f4 and 2.d4 23. G Atwood vs Philidor 1-0 40 1794 Casual B21 Sicilian, 2.f4 and 2.d4 24. G Atwood vs Philidor ½-½ 40 1794 London D20 Queen's Gambit Accepted page 1 of 1; 24 games
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Philidor BORN 1726, DREUX, NEAR PARIS, DIED 1795, IN LONDON. Philidor's ascendancy and popularity in the last century, owing to his remarkable and perhaps unprecedented supremacy combined with the liberality of his treatment and the chivalry and enthusiasm of his opponents, tended to create an entirely new era in chess and its support. An interest became aroused of a most important character, unknown in any previous age in England, and which, though not fully maintained after his death, and least of all among the higher classes who ranked so largely among his patrons, was yet destined to have a marked and lasting influence on the future development and progress of the game, most apparent at first in England, but later nearly equally manifested in Germany, since in America and other countries, and not exclusively confined to any country, class, or creed. Several auspicious circumstances had greatly contributed to aid Philidor in his London career. Prominent among which were his introduction to Lord Sandwich at the Hague. His patronage through the same source by the Duke of Cumberland and the never ceasing liberality of General Conway, the inestimable Count Bruhl, the Dowager Lady Holland, and the gallant Sir Gilbert Elliot of Gibraltar fame. Of the players who encountered Philidor, Sir Abraham Janssens, who died in 1775, seems to have been the best, Mr. George Atwood, a mathematician, one of Pitt's secretaries came next, he was of a class which we should call third or two grades of odds below Philidor, a high standard of excellence to which but few amateurs attain. Some indication of the varied and important character of Philidor's patronage is afforded by the names on the cover of his edition of 1777, dedicated to the Duke of Cumberland. Twenty-six ladies of title grace the list, including the historic chess names of Devonshire, Northumberland, Bedford, Marlborough, Rutland, with upwards of 300 male names comprising heads of the Church, men illustrious at the bar and on the bench, statesmen, politicians, cabinet ministers, and many most distinguished in science, both in England and in France, with a long list of our nobility. Devonshire is the earliest name mentioned in old Chronicles connected with English chess, Olgar or Orgar, Earl of Devonshire is recorded to have been playing chess with his daughter Elstreth or Elpida when King Edgar's messenger Athelwold arrived to ascertain the truth of the reports of her extraordinary beauty. Northumberland is mentioned two centuries later as a house in which chess was played. Caxton's "Booke of Chesse," Bruges 1474, said by some to be the first book printed in London, was dedicated to the Duke of Clarence, Rowbotham's, 1561, to the Earl of Leicester, Lucy, Countess of Bedford accepted dedication of A. Saul's quaint work, 1597 and and Barbiere's edition of the same, 1640. The early love poem of Lydgate, emblematical of chess was dedicated to the admirers of the game, and the Duke of Rutland in the last century took sufficient interest in it to devise an extension of chess. NOTE. The names of the subscribers on Philidor's Analysis of Chess, 1777, include Lord Sandwich and the Duke of Cumberland for 10 and 50 copies respectively. The Duchess of Argyle, the Duchess of Bedford, the Duchess of Buccleuch, R. H. Lady de Beauclerk, Viscountess Beauchamp, Miss Sophia Bristow, Marchioness of Carmarthen, Marchioness of Lothian, Duchess of Montrose, Duchess of Devonshire, Countess of Derby, Lady Derby, Madame Dillon, La Countesse de Forbach, Dowager Lady Hunt, Dowager Lady Holland, La Countesse de Hurst, Miss Jennings, the Duchess of Manchester, the Countess of Ossery, the Countess of Powis, Lady Payne, the Marchioness of Rockingham, the Right Hon. Lady Cecil Rice, the Countess Spencer, Lady Frances Scott, Miss Mary Sankey, Miss West, and the Countess of Pembroke. Notwithstanding the enormous advance in chess, appreciation and practice generally, we have never since been able to boast of a list at all of this kind. There are Dukes Argyle, Athol, Ancaster, Bedford, Bolton, Buccleuch, Cumberland, Devonshire, Leeds, Manchester, Marlborough, Montague, Northumberland, Richmond, Roxburgh; Marquis Carmarthen, Rockingham; Earl Ashburnham, Besborough, Dartmouth, Egremont, Gower, Holderness, Northington, Ossory, Powis, Spencer, Shelburne, Waldegrave; Lords, E. Bentinck, Bateman, Barrington, Beauchamp, Breadalbane, G. Cavendish, John Cavendish, Clifford, Denbigh, Fitzmaurice, Fitzwilliam, Falmouth, Harrowby, Hillsborough, Irwine, Kerry, Kinnaird, March, Mountstenart, North, Oxford, Palmerston, Polnarth, Robert Spencer, Temple, Tyrunnell, Warwick, Willoughby de Broke, Amherst, Petre. Among statesmen and politicians we find such names as the Earl of Chatham, Pitt, C. J. Fox, Lord Godolphin, Lord Sunderland, St. John and Wedderburn. Prominent as players as well as supporters were General Conway, Count Bruhl, the French Ambassador, Duke de Mirepois, the Turkish Ambassador, Dr. Black, Sir Abram Janssens, G. Atwood, (one of Pitts' secretaries), Mr. Jennings, Mr. Cotter, and the Rev. Mr. Bouldeer. Voltaire and Roussca were friends of Philidor, so also was David Garrick the actor; supporters in the musical world were numerous. A combination of high appreciation for chess and music combined is often found. Philidor died in 1795. Sir Abram Janssens had already departed in 1775, as the recognized best player and one of the greatest enthusiasts, his loss left a great void in chess, Scandigh, Benedict, Prout and Asfra are musicians with whom we have ourselves played chess.
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François-André Danican Philidor From Wikipedia, the free encyclopedia Jump to: navigation, search This article uses algebraic notation to describe chess moves.François-André Danican Philidor Portrait from L’analyze des échecs. London, second edition, 1777. Full name François-André Danican Philidor Country France Born September 7, 1726Dreux, France Died August 31, 1795London, England World Champion ~1747–1795 (unofficial) François-André Danican Philidor (September 7, 1726 - August 31, 1795) was a French chess player and composer. He was regarded as the best single chess player of his age (see any of the References), although the title of World Chess Champion was not yet in existence. Philidor's book Analyse du jeu des Échecs was considered a standard chess manual for at least a century. He was commonly referred to as André Danican Philidor during his lifetime. Contents [hide] 1 Musical family 2 Chess career 3 Musical career 4 Final years 5 Notable chess games 6 Notes 7 References 8 External links [edit] Musical family François-André Danican Philidor came from an extraordinary musical family, which included: Jean Danican Philidor (ca.1620-1679), André Danican Philidor's grandfather, was a musician at the Grande Écurie (literally, the Great Stable; figuratively, the Military Band) in Paris. The original name of his family was Danican (D'Anican) and was of Scottish origin (Duncan). Philidor was a later addition to the family name. Jean Danican Philidor was given the nickname of Philidor by Louis XIII because his oboe playing reminded the king of an Italian virtuoso oboist coming from Siena named Filidori. Michel Danican (died ca.1659), André Danican Philidor's great-uncle, was a renowned oboist and, together with Jean Hotteterre, coinvented the oboe by modifying the shawm so that the bore was narrower and the reed near could be held near the end by the player's lips. André Danican Philidor (ca.1647-1730), François-André Danican Philidor's father, was also known as Philidor l'ainé (Philidor the Elder). He was an oboist and crumhorn player. He was a member of the Grande Écurie military band and later performed at the Court, at the Royal Chapel, in the employ of Louis XIV. Jacques Danican Philidor (1657-1708) was the younger brother of André Danican Philidor (Philidor the Elder) and, being a musician, too, was logically known as Philidor le cadet (Philidor the Younger). Pierre Danican Philidor (1681-1731), also a musician, was the son of Jacques Danican Philidor. Anne Danican Philidor (1681-1728) was André Danican Philidor's oldest brother. Anne Danican Philidor is best remembered today for having founded the Concert Spirituel, an important series of public concerts held in the palace of the Tuileries from 1725 to 1791. François-André Danican Philidor was born to his father’s second wife, Elizabeth Le Roy, whom he wed in 1719 when she was 19 years old and he 72. When François-André was born, his father was 79 years old; he died 4 years later and left his son fatherless. [edit] Chess career Philidor started playing regularly around 1740 at the chess Mecca of France, the Café de la Régence. It was also there that he famously played with a friend from 'New England', Mr. Benjamin Franklin. The best player in France at the time, Legall de Kermeur, taught him. At first, Legall could give Philidor rook odds, a handicap in which the stronger player starts without one of his rooks, but in only three years, Philidor was his equal, and then surpassed him. Philidor visited England in 1747 and decisively beat the Syrian Phillip Stamma in a match +8 =1 -1, despite the fact Philidor let Stamma have white in every game, and scored all draws as wins for Stamma.[1] Philidor astounded his peers by playing three blindfold chess games simultaneously in the chess club of St. James Street in London on 9 May 1783. Philidor let all three opponents play white, and gave up a pawn for the third player. Some affidavits were signed, because those persons who were involved doubted that future generations would believe that such a feat was possible. Today, three simultaneous blindfold games would be fairly unremarkable among many chess masters. Even when he was in his late years, when he was 67 years old (1793), he played two blindfold games simultaneously in London, and he won. In 1749, Philidor published his famous book Analyse du jeu des Échecs. He printed a second edition in 1777, and a third edition in 1790.[2] The book was such an advance in chess knowledge that by 1871, it had gone through about 70 editions, and had been translated into English, German and Italian. In it, Philidor analyzed nine different types of game openings. Most of the openings of Philidor are designed to strengthen and establish a strong defensive center using pawns. He is the first one to realize the new role of the pawn in the chess game; and his most famous advice was the saying "The pawns are the soul of chess". It was said that the reason why Philidor emphasized the pawns in the chess game was related to the political background during the eighteenth century of France, and that he regarded pawns as the "Third rank" on the chess board (citizens were regarded as the third rank of the society before the French Revolution started in 1789). He also included analysis of certain positions of rook and bishop versus rook, such analysis being still current theory even today (see Philidor position and pawnless chess endgames). He is most famous for showing an important drawing technique with a rook and pawn versus rook endgame, in a position known as the Philidor position. The Philidor Defense (1. e4 e5 2. Nf3 d6) is named for him. [edit] Musical career Philidor's bust on the façade of the Opera Garnier in Paris Philidor joined the Royal choir of Louis XV in 1732 at the age of six, and made his first attempt at the composition of a song at the age of 11. It was said that Louis XV wanted to listen to the choir almost every day, and the singers, while waiting for the king to arrive, played chess to relieve their boredom; this may have sparked Philidor's interest in chess. From 1750 to 1770 Philidor was a leading opera composer in France, and during his musical career produced twenty-one music comedies and one opera. However, when he felt that he was being surpassed by other composers, such as André Ernest Modeste Grétry, Philidor decided to concentrate on chess. A bust of Philidor is placed on the façade of the Opera Garnier palace in Paris. [edit] Final years Philidor was stranded in England when the French Revolution occurred. Because of many of his social connections mentioned above, the Revolutionary Government put him on the banned list. He died on August 31, 1795 in London and was buried in St James, Piccadilly. A few days later, his relatives succeeded in getting his name removed from the list. [edit] Notable chess games Captain Smith vs François André Philidor, London, England 1790, Bishop's Opening: Berlin Defense (C24), 0-1 Good sample of Philidor's ideas about pawns; plus a nice mating combination at the end François André Philidor vs NN, Unknown 1749, Bishop's Opening: Boi Variation (C23), 1-0 This game—possibly a composition by Philidor—demonstrates the value of passed pawns [edit] Notes ^ H. J. R. Murray, A History of Chess, Oxford University Press, 1913, p. 862. ISBN 0-19-827403-3. ^ Murray, p. 863. [edit] References World Chess Champions by Edward G. Winter, editor. 1981 ISBN 0080241174 Life of Philidor: Musician and Chess-Player by George Allen, Tassilo von Heydebrand und der Lasa; Da Capo Press; 1971. ISBN 0-306-70075-1 The World's Great Chess Games by Reuben Fine; Dover; 1983. ISBN 0-486-24512-8 The Batsford Encyclopedia of Chess by Nathan Divinsky; 1990. ISBN 0-7134-6214-0 This article includes a list of references or external links, but its sources remain unclear because it lacks inline citations. Please improve this article by introducing more precise citations where appropriate. [edit] External links Wikisource has original text related to this article: Chess History and Reminiscences#Philidor François-André Danican Philidor at ChessGames.com [1] [2] [3] [4] Philidor at Res musica (French) Philidor at mjae.com (French)
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